Nous respectons votre vie privée.

Nous utilisons des « cookies » pour améliorer votre expérience de navigation et analyser le trafic. En cliquant sur « Accepter tout », vous consentez à notre utilisation des « cookies ».

Politique de confidentialité

PersonnaliserRefuserAccepter tout

Les grands bâtisseurs

Image
// Pionnier bâtisseur

Philibert H. Pigeon (1857-1950)

Né à Verchères en 1857, de cultivateurs Honoré Pigeon et Olive Dansereau, Philibert fit ses études classiques complètes au Collège de l’Assomption de 1871 à 1879, songeant au sacerdoce (devenir prêtre). Il dut, pour motif de santé, sacrifier ce désir et retourner à la ferme paternelle dans le rang du Petit Côteau. Étant l’unique garçon, il était normal que son père songeât à lui transmettre ses biens. Son unique sœur Philippine, était entrée chez les sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie. Elle devait devenir la Mère Générale de 1926 à 1936.

Philibert épousa Alma Charlebois en 1892, deux ans après le décès de sa mère. À cette époque, il avait commencé la construction de la résidence (1890 à 1896) pour la retraite de ses vieux parents au village de Verchères, le plus près possible de l’Église. Une architecture Victorienne tout bois d’influence coloniale française, un plan en ‘L’  composé de 16 pièces dont 5 chambres sur fondations de moellons.  À la fin de 1895, il vint l’habiter avec sa famille et son père Honoré, laissant sa terre à un fermier.

À l’époque, le terrain se limitait à la partie attenante à la maison, mais on y retrouvait déjà un goût pour les jardins. On y cultivait, entre autres, des glaïeuls et fleurs pour l’Église.

En 1900, Philibert accepte la gérance d’une succursale de la Banque Provinciale du Canada (Banque Nationale aujourd’hui). C’était une entreprise audacieuse puisque la faillite de la Banque du Peuple de 1895 hantait encore les esprits. Il fallait redonner confiance dans les institutions de crédit. Ce fut son travail qu’il exerçait à même la résidence jusqu’en 1924.

Entre-temps, il fut souvent commissaire d’école, et s’appliqua avec les curés Bérard et Baillairgé, à relever le niveau des études et les salaires des enseignants(es). Malgré lui, il consentit à être maire du village (1927-1929), et usa de son prestige pour unir les esprits divisés sur un problème de reconstruction de l’aqueduc. Sa sagesse, sa droiture et la sûreté de son jugement en faisait un conseiller désintéressé et recherché.

Philibert vécu jusqu’à l’âge vénérable de 93 ans, ou il a gardé une distinction et affabilité qui le rattachait à la lignée des gentilshommes et des Gentlemans.

Alma Charlebois (1858 -1917)

Né à Oka le 27 août 1858, Épouse de Philibert de mariage chrétien, appartient à une famille de défricheurs de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Sa mère Émérence Chartier (1831-1874) et son père Hyacinthe Charlebois (1832-1905) donnent à l’Église Canadienne, deux prêtres séculiers, une religieuse Sœur Grise de Montréal et trois Oblats de Marie-Immaculée, dont Mgr Ovide Charlebois, premier Évêque du Keewatin. Il a récemment été déclaré vénérable par le Pape François en 2019 à Rome.

À l’âge de 15 ans, le décès prématuré de sa mère à l’âge de 43 ans en 1874, oblige Alma à s’improviser seconde mère des plus jeunes. Cette expérience lui sert beaucoup après son mariage avec Philibert à organiser son nouveau foyer au 23 rue Saint-Pascal et à élever sa propre famille. Ils eurent cinq enfants, dans l’ordre : Marie-Olive (1893-19), Marie-Eustelle (1895-1953), André-Honoré (1897-1934), Jean-de-Matha (1900-1909), Zéphirin-Irénée (1901-1991)

Image
Image

Marie-Olive (1893-19??)

Marie-Olive, la plus vieille, à l’âge de 24 ans eut le devoir de remplacer sa mère en 1917. Au foyer à tenir maison, toute sa vie dévouée à l’œuvre de l’hospitalité de son père, parents et de ses proches. Pieuse, elle est proche de la Congrégation des Sœurs Grises de Montréal. Elle ne s’est jamais mariée et n’a eu aucune descendance.

Marie-Eustelle (1895-1953)

Marie-Eustelle a toujours secondé le travail de son père avec ses aptitudes de secrétariat et ses talents administratifs. Elle est décédée à la suite de complications de maladie à l’âge de 58 ans en 1953. Peu après le décès de son père. Comme sa sœur ainée, aussi pieuse et proche de la Congrégation des Sœurs Grises de Montréal. ‘Vieille fille’, Marie-Eustelle ne s’est pas mariée et n’a eu aucune descendance.

Image
Image

André-Honoré (1897-1934)

André-Honoré dont Honoré était son nom usuel, a longuement songé à l’agriculture mais il entra chez les Oblats de Marie-Immaculée en 1917. Il est devenu missionnaire chez les Esquimaux de la Baie d’Hudson. Souvent absent et loin de la maison, lorsqu’il était à Verchères, sa présence tant attendue, était rayonnante et admirative de ses missions.

Malheureusement, en 1934 lors d’une mission, il n’en est jamais revenu. Une mort tragique puisqu’on n’a jamais retrouvé son corps laissant supposer, à l’époque, la mort du zèle aux glaces polaires. Le traumatisme familial a été lourd et long. Philibert, profondément ébranlé et changé à jamais, a toujours espéré son retour…

Jean-de-Matha (1900-1909)

Jean-de-Matha, appelé Jean, quant à lui, n’a pas eu de chance. Il a eu une courte vie d’une mort accidentelle et tragique à l’âge de 9 ans. Avec très peu d’information, l’histoire raconte qu’il serait tombé dans un puis et retrouvé sans vie.

Image
Image

Zéphirin-Irénée (1901-1998)

Zéphirin-Irénée, connu sous le nom d’Irénée et le dernier de la famille, après ses études au Collège Saint-Jean de Québec, Il a fait son entrée au Noviciat des Oblats de Marie-immaculée en 1923. Tout en poursuivant ses études universitaires, il prononça en 1927 ses vœux perpétuels et recevait l’ordination sacerdoce le 3 juin 1928. Conférée par son oncle Mgr. Ovide Charlebois o.m.i. sa carrière d’administrateur fut remplie avec compétence et conscience donnant le témoignage d’un religieux désintéressé et fervent. Ses autres fonctions d’assistant et de trésorier de l’Université d’Ottawa (1929-1955) ont préparé le développement futur de cette institution.

De 1955 à 1963, il était économe du Sanctuaire National de Notre-Dame-du-Rosaire du Cap de la Madeleine. Il avait donc la lourde responsabilité des travaux de construction de la Basilique de ce temps, sa plus grande réalisation, sa plus grande fierté.

Depuis 1963, à sa retraite, le Père Pigeon menait une vie quasi-monastique à la maison. Vivant seul, les dernières années à la maison avec tout le patrimoine familial, c’est en 1984 à l’âge vénérable de 83 ans qu’il s’est rendu à l’évidence de vendre la propriété avec tout son patrimoine, pour finir ses derniers jours à la Résidence de retraite des Oblats de Sainte-Agathe. Ses dernières années furent marquées par la prière et d’une vie communautaire assaisonnée de finesse et d’humour. Il rendit l’âme le 17 janvier 1991 et fut inhumé au Cimetière des Oblats à Richelieu.

Tous les membres de la famille Pigeon vécurent toutes leurs vies ensembles en cette résidence 94 ans des seulement deux générations. Une vie simple qui trouvait contreforts dans la piété profonde. Chaque journée commençait par l’assistance de la messe, et se terminait par les prières et le chapelet en famille. Lorsque qu’il devint impossible pour Philibert de se rendre à l’Église, ils eurent le privilège de l’oratoire privé dans le grand salon de la maison, en mémoire du missionnaire Père Honoré disparu. Étonnamment, la famille n’a eu aucune descendance contextuellement, mais fut la providence de plusieurs neveux et nièces, cousins et cousines. Le concert de louanges que la disparition de la famille Pigeon a fait surgir en leur mémoire, est un écho de béatitudes promises aux doux, aux justes et aux pacifiques.

Rolland Lanoix (1944-1909)

Né le 23 janvier 1944, fils unique de Béatrice Tardif et Léopold Lanoix,

Rolland habitait déjà dans une authentique maison de pierre canadienne ancestrale en bordure du Fleuve au sud de Verchères dans les années 70-80. Enseignant devenu directeur au niveau secondaire à Sorel-Tracy, aux multiples projets, il était friand d’art visuel, de théâtre et l’art de la scène. D’ailleurs, il en connaissait plusieurs de cet univers. Entre-autres, M. Paul Buissonneau était l’un de ses nombreux amis. Il était également antiquaire et avait l’œil rusé pour dénicher et mettre la main sur des richesses du passé.

C’est en 1984, au début de sa quarantaine, qu’il devint propriétaire des lieux. Avec une grande confiance bâtie sur l’amitié, valeurs et convictions communes, que Rolland Lanoix a su gagner la confiance et le cœur d’Irénée pour prendre le relais de la résidence sous conditions et promesses successorales de veiller à la pérennité du 23 rue Saint-Pascal.

Image



Rolland était fils unique héritier et était également héritier de sa marraine et tante, Armandine Tardif Bowman. Dès l’acquisition de la résidence, il y effectua des travaux majeurs de restauration et d’amélioration avant même de l’habiter. Il a même décapé la résidence au chalumeau pour lui retirer les nombreuses couches de peinture au plomb. Un ouvrage colossal impensable quasi-inhumain qui a pris un été au complet réalisé avec l’aide de 7 audacieuses femmes! C’est à ce moment que le blanc de la maison est passé au rose antique.

Rolland exerçait un commerce d’antiquité au sous-sol. Il vivait dans 4 pièces connexes du rez-de-chaussée; sa chambre, la cuisine, l’entrée et son bureau. Collectionneur démesuré sans limites d’antiquités de tous genres, il remplit tout le reste de la résidence de trouvailles et trésors d’à travers le Québec, de manière compulsive, théâtrale et d’allure muséale. D’ailleurs, il avait ce projet de Musé en tête.

Image



Vers 1988, au moment de sa retraite prématurée que Rolland acquiert le terrain vacant adjacent arrière pour y construire la première partie des niveaux supérieurs des jardins. Avec des croquis et esquisses, d’une équipe improvisée composée de multiples talents, il élabore, organise et exploite l’ensemble de l’espace. Il module les sols en gardant l’excavation des bassins, murets, clôtures, statues de béton, réverbères, marches de pierre, rocailles, les plantations, la vie aquatique, volière, l’électrification, terrasses, ponctué d’objets antiques de jardin extérieur et de surprises cachées. Il traite les travaux comme un décor de théâtre. Bref, c’est le coup de foudre!

Image



D’un élan sans fin, il poursuivi et acquiert cette fois-ci les lots Nord-Est subséquents au début des années 90, dans lesquelles se retrouve les fondations de l’ancienne salle paroissiale, qui a servi de Musé Scolaire honorant l’histoire de Madeleine de Verchères créer par le Curé Frédéric-Alexandre Baillairgé au début des années 1900. Ce bâtiment, qui était une grange, a été démoli en 1972. Ces lots, appartenant à la municipalité, avaient été quelque peu abandonnés depuis. Ils étaient devenus résiduels, enclavés par les résidents autour avec des droits de servitudes d’égout et d’impossibilité de construction. Alors, la municipalité a cru bon de laisser s’épanouir la folie de Rolland en poursuivant les jardins.

C’est la suite, les jardins de la partie inférieur qui se développe avec l’aide d’une référence d’un horticulteur talentueux et chevronné M. André Beauchemin. André travaillait déjà au Jardin Botanique de Montréal à cet époque, qu’avec Rolland ils ont travaillé, façonné, entretenu les débuts des jardins. André venait équilibrer les excès de Rolland.

Rolland, jouissait de ses jardins de son univers unique théâtral et chargé. Artiste coloré, excessif et expressif, il goûtait la vie et avait un large entourage de connaissances et d’amis. Mais malheureusement, contre tout attente et prenant tout le monde par surprise, Rolland décède subitement dans son sommeil le 1 septembre 1998 à l’âge de 54 ans. C’est la consternation, tout était suspendu et figé dans le temps, la fin de l’univers Rolland.

Fils unique, ayant toujours été seul, sans progéniture. La succession n’a pas été des plus simples et a pris plusieurs années à se régler. Les jardins mis en pause, avec un entretien minimaliste à l’essentiel, ils ont vite perdu de leur qualité et ont pris des proportions déséquilibrées hors de contrôle avec plusieurs abandons. Rolland Lanoix a été inhumé au cimetière Notre-Dame-des Neiges à Montréal. C’est en mars 2000 que la succession R. Lanoix vendit la propriété en prenant soin de s’assurer le relais des lieux par les nouveaux propriétaires actuels, tant pour la préservation de la résidence que pour les jardins. Des souhaits étant dans les voeux testamentaires de Rolland et en respect de la famille Pigeon.

Image
#

Maison historique

Authentique maison victorienne de 1890

#

Terrain de 25 000 pi2

Un jardin à caractère historique à couper le souffle

#

23 thématiques

Un univers magique et une énergie féerique!

#

Commodités

Stationnement gratuit et aires de pique-niques à proximité